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Junon I
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Sous-Marin Junon I

 

© ECPAD

La "Junon" à la mer, avec son numéro britannique P19

 

La "Junon"  (Q-186) fait partie des six sous-marins de deuxième classe, type standard « Amirauté » (T-2).

Il fait partie du Programme : Tranche 1930, du Programme Naval : 160.

Il est construit  aux chantiers et ateliers Augustin Normand au Havre.

Il est mis en chantier le 29 Janvier 1932, mis sur cale le 09 Juin 1932, lancé le 16 Septembre 1935, armé pour essais le 01 Août 1935, essais officiels de présentation en recette le17 Avril 1936, armement définitif le 01 Juillet 1936, clôture de l'armement prévu en Mai 1937 et admis en service le 20 Septembre 1937.

Il est armé à Cherbourg.

 

 

Caractéristiques générales du Sous-Marin de deuxième classe, type standard « Amirauté » (T-2)


Type
 Sous-Marin de deuxième classe, type standard « Amirauté »(T-2)
Dans la série
Q-185 : Minerve
Q-186 : Junon
Q-187 : Vénus
Q-189 : Pallas
Q-190 : Cérès
Déplacement
630 tonnes en surface
820  tonnes en plongée
Longueur
68,10 mètres
Largeur
5,60 mètres (5,62 mètres selon une autre source)
Tirant d'eau
4,40 mètres
Coque épaisse
Épaisseur : 14mm
Moteurs
2 diesels Schneider de 900 cv - 450 tr/mn - 6 cylindres (Vickers - Normand pour la "Junon")
2 moteurs électriques de 615 cv
2 hélices
Gas-Oil
51 m³ dont 24 en surcharge
Batteries
170 accumulateurs
Vitesse en surface
14 nœuds
Vitesse en plongée
9 nœuds
Armement
6 tubes lance-torpilles de 550 mm (4 AV (groupe 1930 ID) et 2 ARR (groupe 1930 IQ), tous intérieurs)
3 tubes lance-torpilles de 400 mm (modèle 1930 T) - tourelle triple sur l'arrière du kiosque -
Torpilles : modèle 1924 V (1490 kilos pour les 550 mm) - modèle 1926 V (654 kilos pour les 400 mm)
1 canon de 75 mm SM 95-15 avec 150 coups
2 mitrailleuses doubles Hotchkiss A.A. de 13,2 mm sur chaque côté à l'arrière du kiosque
Armement évolutif : 1 mitrailleuse double de 13,2mm
Rayon d'action
200 nautiques à 12 nœuds en surface
85 nautiques   à 5 nœuds en plongée
Immersion
80 mètres
Endurance (jours)
15 jours
Équipage
4 officiers + 38 officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots Total en guerre : 52
Commandants

Lieutenant de Vaisseau Jean GARNUCHOT (1939-1940)
Lieutenant de Vaisseau Léon JAUME (Juin 1940) (1)
Lieutenant de Vaisseau Pierre SONNEVILLE (Juillet 1940)
Capitaine de Corvette Jean-Marie QUERVILLE (1941-1943)
Lieutenant de Vaisseau Étienne SCHLUMBERGER (1943-1944)
Lieutenant de Vaisseau Jean DISCHAMPS (1944-1947)
Lieutenant de Vaisseau Aimé LAURENT
Lieutenant de Vaisseau André TRAONMILIN
Lieutenant de Vaisseau TAVERNIER

Notes
1) Le L.V. JAUME remplace le commandant GARNUCHOT, tué le 04 Juin à bord du dragueur de mines "Émile Deschamps", comme chef de l'équipe de démolition envoyé à Dunkerque.

 

Article du journal Le Matin du 17 Septembre 1935.

Article du Journal des débats du 18 Septembre 1935.

 


 

 

© ECPAD

La "Junon" en 1941

 

Le 01 Septembre 1939, la "Junon" fait partie, avec la "Minerve", l'Orion et l'Ondine, de la 12ème D.S.M. de la 2ème Escadrille de la 6ème Escadre à Oran.

Elle effectue des patrouilles dans le secteur des Canaries.

Fin Mars 1940, la "Junon" rentre en grand carénage à Cherbourg.

Le 10 Mai 1940 commence la Bataille de France.

Le 18 Juin 1940 à 03h00, la "Junon" est déhalée puis remorquée vers l'Angleterre à Plymouth où elle est gardée par des fusiliers anglais après s'être amarrée au cuirassé français "Paris".

Le 25 Juin 1940, elle fait toujours partie de la 12ème D.S.M. et se trouve à Plymouth.

Ensuite elle est déplacée à Portsmouth, ses officiers et son équipage sont transférés le 03 Juillet 1940, date de l'Opération "Catapult", au camp d'internement d'Aintree.

L'Enseigne de Vaisseau Sonneville (futur Commandant de la "Minerve") accompagné du quartier-maître torpilleur Bihel se rendent sur les sous-marins "Minerve" et "Junon" pour en en dresser un état des lieux :

- Plus d'installation radio à bord.

- Le matériel non saboté à Cherbourg a été récupéré par la Royal Navy.

- Il manque aux diésels les culasses et une partie des pistons.

- Les batteries d'accumulateurs n'ont pas été entretenues.

- Le stock des pièces détachées ont été laissées aux mains des allemands.

Le 08 Août 1940, la "Junon" et la "Minerve" hissent le pavillon à croix de Lorraine.

En Août 1941, la "Junon" est presque en état de naviguer.

Le 18 Septembre 1941, elle effectue sa première plongée statique et deux jours plus tard la "Junon", la "Minerve", le "Rubis" et le "Surcouf sont mis à disposition de la Royal Navy.

Premier équipage :

- Commandant : Capitaine de Corvette Jean-Marie Querville.

- Officiers : Lieutenant de Vaisseau Étienne Schlumberger - Enseigne de Vaisseau Robert Cocquenet et Enseigne de Vaisseau Aimé Laurent.

- Équipage : 9 officiers mariniers - 32 quartiers-maîtres et matelot - 1 chien : Jupiter.

L'équipage est mal entraîné et lors des premiers essais au large de  Plymouth, la "Junon" manque de percuter le fond à 62 mètres...

La première mission est retardée et l'équipage s'entraîne à Holy Loch sous la direction du commandant de la 3ème Flottille des sous-marins britanniques.

Les moteurs diésels ont toujours des problèmes.

Le 19 Octobre 1941, essais de lancements de torpilles qui se révèlent déplorables...

Le 31 Octobre 1941 la "Junon" sort pour entraînement en patrouille. Cela se passe bien.

Elle s'amarre ensuite à Dundee et passe sous les ordres de la 9ème Flottille des sous-marins britanniques.

Le 24 Décembre 1941, elle appareille avec un sous-marin hollandais et un sous-marin britannique, escortés par l'aviso "La Capricieuse", pour une patrouille de deux jours au large de Brest. À son retour, elle est heurtée à quai par le sous-marin H.50  qui endommage une de ses hélices. Pas de réparation possible, il faut la changer, mais il n'y en a pas en stock.

 


 

 

 

 

 

 

 

© ECPAD

Visite des tubes lance-torpilles en 1942

 

Le 06 Mars 1942, la "Junon" appareille pour la Norvège pour partir à la recherche du cuirassé allemand "Tirpitz". Elle ne le trouve pas.

Le 08 Septembre 1942 à 18h00, elle appareille de Lerwick (Shetland), escortée par un chalutier britannique, pour aller au mouillage de Cul-Ness (Shetland) en vue d'y embarquer un commando et son matériel. Ce commando composé de douze hommes, 2 norvégiens + 2 officiers et 8 hommes du SPOC (Special Projects Operations Center) doit débarquer aux environs de Glom fjord (Comté de Nordland, Norvège) pour saboter une centrale hydro-électrique qui alimente un complexe  fabriquant de l'eau lourde.

Le 09 Septembre 1942, la "Junon" appareille pour Basta Voë pour y effectuer des exercices de débarquement du commando, de jour comme de nuit.

Départ deux jours plus tard pour la Norvège pour arriver sur zone le 14 Septembre 1942.

Le 12  Septembre 1942, un des deux norvégiens du commando fait remarquer à son chef que le point de débarquement n'est pas du tout judicieux. En effet l'endroit fourmille  de soldats allemands,  la centrale hydro-électrique se trouve à 25 kms ou même plus et qu'il faudra passer au moins deux nuits pour y arriver !!!

Le Commandant Querville ne peut changer le point de débarquement car les ordres sont les ordres. Mais ayant reçu également l'ordre de réussir coûte que coûte sa mission, il prend la responsabilité de choisir le point de débarquement conseillé par le chef du commando. Là ce dernier ne sera qu'à 6 kms de son but.

La "Junon" poursuit sa route vers la Norvège en surface le 12 et 13 Septembre ne plongeant que vers 6 heures pour éviter d'être repérée par des avions ennemis.

Le 14 Septembre à 03h00, elle se trouve à la ligne des 100 brasses. Deux heures plus tard, une île est aperçue au périscope. La journée se passe à prendre des repères et à faire diverses observations.

La "Junon" entre dans le fjord à la vitesse 1, passe entre les îles Truenen et Myken puis le fjord Lynguaer où elle se trouve en plongée le 15 Septembre à 03h50. Il lui reste 35 nautiques et 15 heures de trajet avant son arrivée au point de débarquement.

La "Junon" se glisse ensuite entre Lynguaer et Blekvaer. 

À 08h00, Querville aperçoit un pétrolier de  ≈ 3000 tonnes au périscope, deux heures plus tard un bâtiment peint en gris et encore un autre pétrolier de ≈ 4000 tonnes. Mais sa mission est autre. La "Junon" pénètre ensuite dans le Blekkvaer fjord. À 13h30, elle entre dans le Bjaerangs fjord et se pose à 60 mètres de fond et à 3000 mètres de l'extrémité du fjord.

À 21h00 la "Junon" fait surface. À 22h15 le commando quitte le bord. Le Commandant Querville attend les signaux lumineux (1 point rouge allumé pendant 3 secondes, deux fois) le renseignant sur la réussite du débarquement. C'est fait quelques minutes plus tard. La "Junon" quitte alors la Norvège et arrive à Lerwick le 19 Septembre à 09h00 et trois jours plus tard à 08h00 à Dundee.

La mission du commando est un succès : six hommes passent en Suède, cinq sont fait prisonniers et un a été tué.

Le 11 Octobre 1942, la "Junon" appareille pour une nouvelle mission, une fois encore sur les côtes de Norvège.

Le 16 Octobre à 04h00, elle pénètre en plongée dans le Salten fjord, entre Fleinvaer et Kjavaer. Un plus tard l' E.V. Laurent aperçoit un bateau norvégien de ≈ 4000 tonnes faisant route à 8 nœuds dans le 230. La première torpille reste au tube et la deuxième explose sur les rochers !!!

Le 17 Octobre, elle croise en plongée aux abords du Tenholm fjord puis ensuite la nuit venue dans le Vest fjord.

Le 18 Octobre, elle est en train de contourner l'île Svolær par le Sud lorsque le L.V. Schlumberger, officier de quart, repère un navire allemand de ≈ 2000 tonnes, route au 222 à 5 nœuds. Il ordonne de faire feu avec les tubes 7 et 9 de la tourelle orientable. Les deux torpilles atteignent leur but. À 09h30 trois appareils de la Luftwaffe sont aperçus faisant route au Nord, Querville donne l'ordre d'une immersion à 35 mètres, route au 320.

Le 19 Octobre, la "Junon" retourne dans le Saltfjorden. Une douzaine de chalutiers en formation serrée sont aperçus au périscope. Un retient l'attention c'est un d'environ 500 tonnes battant pavillon du gouvernement Quisling. Le nombre de bateaux est trop important et le Commandant Querville décide de ne pas les attaquer.

À 10h00, poste de combat, un cargo norvégien  est aperçu au périscope escorté par trois petits chalutiers à 2 nautiques. Querville tire avec les tubes 5 et 6.

Quelques temps plus tard plus aucune trace du cargo, seuls les trois chalutiers  sont vus !!!

Le 21 Octobre 1942 à 18h00, la "Junon" reçoit l'ordre de faire demi-tour, par l'intermédiaire de son officier de liaison britannique présent à bord, l'officier Prawn.

Le 24 Octobre, elle arrive Lerwick et trois jours plus tard à Dundee.

 

Bâtiments attaqués

Date Bâtiment Nbre de Torpilles Position Notes

16 Octobre 1942

12h25

cargo à vapeur norvégien de ≈ 4000 tonnes 1 67°10'N 12°20'E

18 Octobre 1942

08h15

cargo à vapeur de ≈ 2000 tonnes 2 67°00'N 12°46'E La "Junon" rapporte un coup au but et revendique que le bâtiment s'est échoué.

19 Octobre 1942

11h03

"Nordland"

cargo à vapeur norvégien de 724 tonnes

2 67°12'N 12°57'E Le "Nordland" a été par erreur attribué au "Rubis".

 

© ECPAD

Artillerie de la "Junon"


 

 

 

 

 

Le 09 Novembre, la "Junon" appareille pour Boastromm Voë. Elle doit embarquer deux jours plus tard cinq hommes, un officier norvégien (Le Lieutenant Munthe-Kass), un civil anglais interprète, deux commandos anglais et du matériel radio. Elle doit les ramener vers la Grande-Bretagne. En fait elle appareille le 13, un vendredi !!!!

La nuit du 14 au 15 Novembre 1942 est effroyable, la mer et le vent sont de force 7. L'Enseigne de Vaisseau Cocquenet, qui se trouve dans la baignoire, a tout juste le temps de rattraper l'un des trois veilleurs emporté et bloqué sur le support de la mitrailleuse de pont.

Le 16 Novembre, la "Junon" se trouve en immersion périscopique lorsqu'elle reconnaît le sommet du Kiolva situé sur la côte Ouest de Med fjord. Le lendemain à 06h15, elle fait route vers l'entrée du fjord Med. À 13h00, le Commandant Querville positionne son bâtiment exactement à l'endroit du débarquement prévu. À 17h00, comme prévu le commando quitte le bord et le Lieutenant Munthe-Kass part tout seul pour une prise de contact avec la résistance norvégienne. Mais sans nouvelles le commando commence le débarquement du matériel. Le Lieutenant Munthe-Kass revient seul à bord trois heures après. Il informe Querville qu'il a vu un chalutier à 11h30 qui amenait 10 soldats allemands au village, qu'un membre de son commando est tombé à la mer et qu'il n'a pu le repêcher et que s'il a fallu beaucoup de temps pour faire l'aller-retour c'est que le point de contact n'est pas sur plage mais dans une maison à l'intérieur des terres. Querville pour accélèrer le débarquement du matériel met le Q.M. Canonnier Sarra et le Matelot timonier Guillot à la disposition du commando. Munthe-Kass reste à bord.

À 22h00 personne n'est revenu, le Commandant Querville fait informer Guillot qu'il reviendra les chercher le lendemain au large d'une plage au Sud du village. Dès qu'il reçoit l'accusé de réception la "Junon" appareille pour croiser au large. Le lendemain, personne n'est au rendez-vous !!!

Querville inquiet fait demander par son attaché naval présent à bord des instructions à l'Amirauté anglaise qui contacte la résistance norvégienne. La réponse met plusieurs jours à arriver.

Le 24 Novembre, enfin l'ordre de débarquer le Lieutenant Munthe-Kass et le matériel restant à bord arrive. Il faut attendre maintenant la confirmation.

Le 26 et le 27 Novembre aucun message, enfin le 28 l'ordre est donné d'entreprendre la dernière phase de l'Opération « Upsilonn 3 ». La "Junon" entre à 11h00 dans le fjord pour observation er fait surface à 17h00.

- 17h10 : Trois hommes du commando et un homme d'équipage quittent le bord pour aller déposer du matériel à terre.

- 17h50 : Le premier canot accoste sur la plage.

- 18h05 : Le deuxième canot quitte le bord.

- 18h50 : Le premier canot revient à bord.

- 19h06 : Le deuxième canot revient à bord, mais sans les deux hommes d'équipage qui avaient quitté le bord il y a dix jours et dont personne depuis n'a entendu parler.

La "Junon" retourne vers l'Angleterre. Elle arrive le 03 Décembre à Lerwick. Un message attend le Commandant Querville.

Le Commandant Querville en voyant débarquer ses hommes a cette phrase superbe « ça ce sont des marins ».

La "Junon" entre alors en réparations.

Le 22 Janvier 1943, elle part pour sa 8ème patrouille avec pour but de « Surveiller la côte norvégienne où des bâtiments de surface allemands devraient appareiller ».

Le 27 Janvier, la "Junon" arrive au Nord de Stadlandet. Elle croise une flottille de bateaux de pêche. Pendant dix jours elle patrouille au large sans rencontrer un navire allemand, seules des flottilles norvégiennes de pêche. Aucune trace du "Tirpitz" (sur u-boote.fr).

Le 11 Février 1943, arrivée à Lerwick.

Extrait du Journal Officiel du 24 Février 1943.

Le 07 Mars 1943, la "Junon" appareille à 10h30 de Dundee pour l'Opération « Upsilonn 4 ». Sept jours plus tard, elle se trouve au large du phare de Teineset et à 03h30 met le cap sur l'entrée du fjord et y entre. À 19h00, la "Junon" fait surface à une centaine de mètres du lieu du rendez-vous. Le norvégien embarqué à bord quitte la "Junon" avec pour objectif de ramener les quatre hommes laissés à terre dont les deux membres de l'équipage lors de « Upsilonn 3 ». Après deux allers-retours tout le monde se  retrouve à bord. À 21h50, la "Junon" met le cap sur l'Angleterre où elle arrive le 19 à Lerwick et le 22 à Dundee.

Le 25 Mars 1943, le Commandant Querville laisse le commandement à son second le Lieutenant de Vaisseau Schlumberger.

Le 17 Mai 1943, la "Junon" entre en grand carénage. Ses premiers essais se déroulent au mois de Décembre de la même année. Elle est opérationnelle en Février 1944.

Le 12 Mai 1944, la "Junon" appareille pour la Méditerranée. Elle arrive à Alger le 30 Mai 1944.

Victime d'ennuis matériels et de ses missions sur les côtes norvégiennes, elle ne peut reprendre ses activités.

Le 25 Juillet 1944, elle appareille pour Maddalena (Sardaigne) dans le but d'effecteur une ou deux patrouilles, mais le lendemain un diesel tombe en panne et elle doit rentrer à six nœuds...

Elle arrive à Oran le 11 Août 1944 pour y être mise en réserve. Son équipage est débarqué et repart pour l'Angleterre pour réarmer le "Vortex" qui devient "Morse" sous le pavillon de croix de Lorraine.

Le 15 Août 1945, la "Junon" est réarmée et appareille pour Brest le 13 Octobre pour y subir un grand carénage.

Le 14 Octobre 1945, elle perd un de ses hommes d'équipage. Mort accidentellement en service :

Quartier-Maître LE BRIGANT François

 

Elle reçoit les moteurs de l'Émeraude détruite sur cale à Toulon en Juin 1940.

La "Junon" effectue ses premiers essais après carénage en Novembre 1946.  Elle est victime de nombreux incidents mécaniques. Elle appareille, le 24 Janvier 1948 pour Casablanca où elle arrive le 06 Février. Elle est affectée à l'école d'écoute.

Du 19 Mars au 18 Avril 1948, elle effectue une croisière d'endurance qui l'amène en Corse et en Afrique du Nord.

Ensuite elle est affectée à la 1ère Escadrille de sous-marins à Toulon.

Au printemps 1951, elle entre de nouveau en carénage à Lorient.

Elle est condamnée le 06 Décembre 1954 et vendue à la ferraille à des Génois.

La" Junon" est titulaire de deux citations à l'ordre de l'Armée et d'une citation à l'ordre du corps d'Armée ainsi que de la fourragère aux couleurs de la croix de Guerre 1939-1945.

 

Autres sources : Plongée 1998-2000 (J. Perrot & D. Séguinard).

 

FIN

 
Il y a 54 ans, les hommes du sous-marin Eurydice sombraient au large du golfe de Saint-Tropez (Var-Matin du 06 Mars 2024) Cérémonie en mémoire de l'accident de la Minerve (L'Officier Marinier de Mars-Avril 2024)